Claire Kemp a reçu le prix RIRC 2022 pour son projet « Optimiser la surveillance communautaire de la faune : Priorité aux connaissances et aux valeurs autochtones ».
À propos du projet
Avez-vous déjà demandé comment la faune et la flore sauvages sont affectées par les changements de l’environnement ? Nous savons que des changements complexes se produisent – mais il y a tant de choses que nous ne savons pas sur les impacts en cascade sur la faune. Dans la Première nation Magnetawan (PNM), les membres de la communauté ont remarqué de nombreux changements sur la terre et la faune et veulent en savoir plus. En partenariat avec le ministère des Terres, des Ressources et de l’Environnement de la PNM, nous étudions la possibilité d’une surveillance communautaire de la faune qui privilégie les connaissances et les valeurs communautaires telles que le respect, la réciprocité et l’interconnexion. En prenant le temps d’établir des relations au sein de la communauté et de développer des approches de recherche en collaboration, plusieurs domaines d’intérêt ont été identifiés : méthodes non invasives, biodiversité, orignal et documentation de l’impact des routes et des chemins de fer. Nous voici donc en train d’utiliser des caméras de surveillance de la faune pour étudier la diversité des mammifères de taille moyenne à grande ! Au total, notre équipe a installé 56 caméras dans la réserve MFN, par intervalles de 1 km². L’installation de ces caméras n’a pas été facile – cela n’aurait pas été possible sans le soutien de la communauté MFN et du département des terres. Nous aimons pouvoir montrer aux gens ce que nous (et les animaux !) faisons. Nous avons eu la chance de capturer des moments de nombreux animaux différents, dont des ours, des orignaux, des pêcheurs, des loups, des renards, et bien d’autres encore ! À l’aide de ces photos, je chercherai à savoir quels animaux ont été enregistrés, où ils se trouvaient et s’il existe une relation entre la présence des animaux et la distance aux routes et à la voie ferrée. Nous espérons que ce travail permettra de créer un ensemble de données de base pour la surveillance future de la faune dans la communauté, qu’il contribuera à la mise en place de stratégies d’atténuation des effets des routes et des voies ferrées et qu’il guidera d’autres chercheur·euse·s qui veulent collaborer avec les communautés autochtones de manière positive.
À propos de la lauréate
Claire est étudiante de maîtrise au Laboratoire de la faune, des sciences autochtones et de l’écologie (FSAE) de l’Université de Guelph, sous la supervision du Dr Jesse Popp. Ses recherches actuelles, menées en partenariat avec la Première nation Magnetawan, portent sur la surveillance communautaire de la faune et la hiérarchisation des valeurs communautaires. Avant d’entreprendre ses études supérieures, elle a obtenu un baccalauréat en études environnementales (B.E.S.) à l’Université de Waterloo, où elle a acquis une expérience pratique interdisciplinaire par le biais d’un programme coopératif, de cours sur le terrain et de la réalisation d’un projet de thèse. De plus, Claire a acquis une expérience pratique en travaillant pour diverses organisations à des inventaires botaniques, à la surveillance écologique, à la sensibilisation de la communauté et à des programmes éducatifs – autant d’activités qui contribuent à sa compréhension des défis environnementaux et de la façon dont nous pouvons les relever en tant que société. Elle s’intéresse particulièrement à l’intersection de l’écologie et de la sensibilisation, apportant à son travail son enthousiasme pour le contact avec les gens et la nature. Lorsqu’elle n’est pas en train de faire des recherches, on peut la trouver en train de se détendre à l’extérieur, à l’atelier de poterie ou en train de prendre un café glacé.