Christine Wildman a reçu le prix RIRC 2022 pour son projet « La communauté bispirituelle, lesbienne, gay, bisexuelle, trans, queer +(2SLGBTQ+) et la vie pendant une pandémie mondiale : Un collectif de photovoice basé sur la résistance ».
À propos du projet
Les personnes bispirituelles, lesbiennes, gays, bisexuelles, trans, queer, plus (2SLGBTQ+) vivent dans une société cis-hétéronormative et font face à une exclusion systématique et systémique (Manning 2015 ; Spade 2015) qui limite l’accès à la communauté et le sentiment d’appartenance (Castree, Kitchin et Rogers 2013).
Cette recherche critique engagée dans la communauté (Gordon Da Cruz 2017) a examiné comment la communauté 2SLGBTQ+ de Brantford et du comté de Brant a conceptualisé la communauté ainsi que la vie pendant une pandémie mondiale. Informés par des théories sociologiques critiques (Bourdieu 1986), féministes (Crenshaw 1991 ; Glenn 2022) et décoloniales (Driskill et autres. 2011), l’hétérosexualité et le genre sont examinés en tant que structures sociales coloniales qui sont normalisées et naturalisées par les acteurs sociaux, les politiques et les systèmes institutionnels (Butler 2004 ; Mohanty 2003 ; Spade 2015). Aligné avec les méthodologies participatives, le photovoice a été employé comme méthode de recherche (Wang 1999) engageant 14 personnes 2SLGBTQ+ âgées de 16 à 60 ans comme chercheurs participants qui ont pris des photos représentant des aspects de la communauté et de la vie 2SLGBTQ+ pendant la pandémie COVID-19 et ont participé à des cafés communautaires en ligne pour discuter des photos et analyser les thèmes.
Les résultats indiquent que si les populations 2SLGBTQ+ sont limitées par les structures sociales cis-hétéronormatives, les chercheurs qui ont participé à cette étude ont utilisé leur agence pour défier les règles sociales et ce qui a été jugé « normal » (Bourdieu 1986, Sewell 1992, Spade 2015). Les chercheurs participant à l’étude ont fait preuve de résilience en créant une visibilité et une communauté pour les populations 2SLGBTQ+ afin de créer des communautés de soins pour elles-mêmes. Pour tous les chercheurs qui ont participé à l’étude, la communauté consistait à créer des environnements bienveillants, compréhensifs, acceptants, inclusifs et aimants où ils pouvaient être entourés de personnes partageant les mêmes idées et être authentiques en toute sécurité.
À propos du/de la lauréat·e
Christine Wildman ( elle / leur ) est un·e résident·e du territoire traditionnel des peuples Anishinaabe, Haudenosaunee et Attawandaron. Christine est une queer, une féministe, une activiste et un·e chercheur·euse critique engagé·e dans la communauté, titulaire d’un doctorat en sociologie avec une spécialisation en identités et inclusion sociale. Christine est impliquée dans l’organisation communautaire depuis de nombreuses années, travaillant sur diverses initiatives liées à la création de communautés, d’espaces, de visibilité et d’acceptation pour les personnes 2SLGBTQIA+. Christine est membre fondateur·trice du conseil d’administration de WorQshop : Building Safer Spaces, un organisme à but non lucratif qui offre des services de formation et de consultation aux personnes 2SLGBTQIA+. Christine associe son militantisme à ses recherches universitaires par le biais d’une recherche communautaire axée sur les besoins des personnes 2SLGBTQIA+, les expériences de violence conjugale et l’accès aux services et à la communauté dans les petits et moyens centres de population.