Pour la créativité dont elle a fait preuve dans l’application des connaissances, Bénédicte Fontaine-Bisson a remporté, tout comme les professeures Stéphanie Gaudet (Faculté des sciences sociales) et Manisha Kulkarni (Faculté de médecine), le Prix d’excellence en mobilisation des connaissances. Ce prix de l’Université d’Ottawa, qui en est à sa première édition, fait partie des nombreuses initiatives de mobilisation des connaissances récemment établies par le Cabinet du vice-recteur à la recherche. Il récompense des chercheurs qui ont réussi à promouvoir l’utilisation de la recherche à l’extérieur de la communauté scientifique de façon innovatrice, et s’accompagne d’un montant de 7000 $ pour appuyer les activités de mobilisation des connaissances des lauréats.
« De plus en plus, il incombe aux universités d’encourager et d’aider les chercheurs à transformer leurs découvertes en actions concrètes », explique Sylvain Charbonneau, vice-recteur à la recherche de l’Université d’Ottawa. « Le travail de nos trois lauréates, les premières personnes à remporter ce prix, témoigne de l’importance de diffuser le savoir à l’extérieur du milieu universitaire et de faire participer les utilisateurs de ce savoir au processus de recherche. »
Dans le cadre de ses recherches sur l’éducation et la démocratie, Stéphanie Gaudet sollicite la participation de parties prenantes locales à chaque étape de ses projets, de la définition des problèmes à l’établissement des objectifs. Pour son plus récent projet, elle a noué des liens avec sept organismes de Gatineau, Montréal et Oka qui offrent des programmes éducatifs pour les enfants et les jeunes à propos de la citoyenneté et la démocratie.
Les activités de mobilisation des connaissances comme les symposiums, les forums et les cafés citoyens « ont mis en lumière le travail exceptionnel qu’accomplissent ces organismes sans but lucratif pour éduquer la jeunesse et préserver la vie démocratique », explique Stéphanie Gaudet, qui est directrice du Centre interdisciplinaire de recherche sur la citoyenneté et les minorités. Cette approche collaborative a eu des effets bénéfiques sur l’engagement sociopolitique des jeunes et des organismes jeunesse, qui ont ainsi pu participer à des discussions qui les touchent personnellement.
La mobilisation intégrée des connaissances est aussi un volet central des recherches de Manisha Kulkarni, qui cherche à déterminer les endroits, dans la région d’Ottawa, où il y a un risque accru de contracter la maladie de Lyme ou le virus du Nil occidental. Dans ce projet, la professeure de l’École d’épidémiologie et de santé publique travaille en étroite collaboration avec des partenaires comme Santé publique Ottawa (SPO) et la Commission de la capitale nationale (CCN).
À partir de données sur la surveillance des tiques et d’analyses en laboratoire, l’équipe de la professeure Kulkarni a créé des cartes qui aident SPO à suivre l’évolution du risque de maladie de Lyme sur le territoire de la ville d’Ottawa. La CCN se sert aussi de ces mêmes cartes pour déterminer où sont les plus grandes concentrations de tiques et les zones à risque pour la transmission de la maladie de Lyme. La professeure et son équipe ont aussi travaillé avec la CCN à des projets pilotes pour réduire la densité de tiques à proximité des sentiers récréatifs.
« Ces recherches ont fourni à Santé publique Ottawa des données fiables pour les professionnels de la santé à propos du risque dans notre zone de desserte », explique Ann Stanton-Loucks, de SPO. « Ces mêmes données ont été utilisées pour mettre au point des méthodes d’évaluation et de gestion clinique de l’exposition aux tiques à Ottawa. »
En plus des Prix d’excellence en mobilisation des connaissances, dix subventions de mobilisation des connaissances ont été accordées aux centres et instituts de recherche suivants de l’Université d’Ottawa :