Les étudiants ont du mal à trouver un
emploi après l’obtention de leur diplôme. Bien que les établissements
postsecondaires dotent leurs étudiants de compétences techniques dans des
domaines précis, il y a souvent un manque de formation en matière de compétences
humaines, telles que les compétences fondamentales, la gestion personnelle et
le travail d’équipe. Les organisations à but non lucratif (OBNL) et les
établissements universitaires ont souvent besoin de soutien. Les placements
travail-études et l’apprentissage par l’expérience sont des occasions pour les
étudiants d’acquérir des compétences humaines et pour les OBNL et les
établissements universitaires d’obtenir l’aide dont ils peuvent avoir besoin.
En conséquence, l’Université de la Saskatchewan a demandé à ses étudiants
d’effectuer des placements travail-études dans des OBNL et l’Université
polytechnique Kwantlen a offert des possibilités d’apprentissage par
l’expérience à ses étudiants.
De l’université au chômage : la réalité de la vie
après les études postsecondaires
Il n’est pas rare de connaître un diplômé
récent d’une université ou d’un collège qui éprouve des difficultés à trouver
un emploi. Bien que les diplômés
d’études postsecondaires obtiennent de meilleurs résultats que la moyenne sur
le marché du travail actuel, des centaines de milliers de jeunes Canadiens
doivent encore relever le défi de trouver un emploi. En fait, en
janvier 2019, le taux de
chômage des jeunes était de 11,2 %, soit près du double de la moyenne
nationale. Pour aggraver les choses, la pandémie mondiale a fait
disparaître les possibilités d’emploi de nombreux étudiants diplômés, sans
aucune garantie de retour rapide. Selon Statistique
Canada, le taux de chômage a grimpé à 13 % et plus de trois millions
d’emplois ont été perdus pendant la crise. Avec une concurrence accrue et des
possibilités réduites, que peut faire un nouveau diplômé?
L’une des raisons pour lesquelles les
diplômés ont du mal à trouver un emploi est qu’ils
ne possèdent pas les compétences que les employeurs recherchent. Comment
cela est-il possible? Les Canadiens sont parmi les personnes les plus
instruites au monde : 56,7 % des
personnes âgées de 25 à 64 ans ont terminé des études postsecondaires.
Toutefois, les employeurs indiquent de plus en plus souvent que les jeunes
diplômés ne possèdent pas les compétences dont ils ont besoin. Décomposons la
situation. Bien que les candidats doivent avoir des compétences techniques
pertinentes, des compétences humaines sont nécessaires pour ouvrir la porte. Le
Conference
Board du Canada regroupe en trois catégories les compétences relatives à
l’employabilité, c’est-à-dire les compétences nécessaires pour entrer, rester
et progresser dans le monde du travail :
- Compétences fondamentales – les compétences requises comme base pour le développement futur
- Communication, gestion de
l’information, utilisation des chiffres, réflexion et résolution des problèmes
- Compétences de gestion
personnelle – les compétences, attitudes et
comportements personnels qui déterminent le potentiel de croissance d’une
personne
- Faire preuve d’attitudes et de
comportements positifs, être responsable, s’adapter, apprendre constamment,
travailler de façon sécuritaire
- Compétences en travail
d’équipe – les compétences et attributs requis pour
faire une contribution productive
- Travailler avec d’autres, participer
à des projets et des tâches
Ces compétences en matière d’employabilité,
ou compétences humaines, sont pertinentes dans tous les domaines. Les
établissements postsecondaires accordent la priorité au développement de
compétences techniques adaptées à des industries particulières. L’enseignement
de compétences humaines à leurs étudiants et leur culture sont parfois
négligés. Les compétences humaines peuvent être le facteur qui fait la
différence entre obtenir un emploi ou rester au chômage. Pour accroître la
réussite de leurs étudiants, les établissements postsecondaires doivent itérer
et adapter leurs programmes afin de développer des compétences techniques ET
humaines. Ils doivent faire des résultats des diplômés en matière d’emploi une
priorité absolue de l’établissement en mettant en œuvre un soutien accru à la
préparation à la carrière et en collaborant avec les employeurs pour développer
les compétences professionnelles des étudiants. En jetant des ponts entre les
établissements postsecondaires et les employeurs, nous pouvons apprendre les
uns des autres. Par conséquent, les établissements postsecondaires pourront
mieux préparer leurs étudiants à être ce que les employeurs recherchent, et les
employeurs auront accès aux talents qu’ils exigent. Le moment est arrivé
d’investir dans les étudiants, la plus grande ressource du Canada et notre
avenir.
Les organisations à but non lucratif et les établissements
universitaires ont besoin de soutien
Les défis auxquels les organisations à but
non lucratif (OBNL) sont confrontées sont bien connus. Elles manquent souvent
de personnel et de ressources et ont besoin de soutien. La pénurie de
main-d’œuvre et de compétences dans le secteur à but non lucratif est une
réalité et les moyens financiers limités rendent difficiles l’embauche et le
maintien en poste d’employés qualifiés. Même si les OBNL sont en première ligne
pour relever les plus grands défis auxquels le monde est confronté, elles sont
constamment contraintes de faire preuve d’agilité et d’innovation sans disposer
des ressources adéquates pour le faire. Cela laisse moins de place à
l’innovation et à l’investissement dans des moyens d’augmenter l’efficacité et
l’efficience de l’organisation. Les
OBNL souffrent du problème de l’« innovation-aspiration » :
Sur 145 dirigeants d’organisations à but non lucratif, 80 % affirment
que le secteur doit apporter des changements dans la pratique afin de réaliser
des gains sociétaux plus importants, alors que 40 % seulement pensent
qu’ils ont la capacité de le faire. Les budgets et les équipes réduits
contribuent à l’incapacité d’innover et à la diminution du potentiel d’avoir un
impact positif.
La recherche est importante pour les
sociétés : il s’agit d’un outil essentiel pour évoluer avec succès dans
notre monde complexe. Elle propulse l’humanité vers l’avant et constitue un
moyen d’obtenir les renseignements les plus récents pour nous aider à régler
les problèmes sans fin du monde. Il est donc essentiel de continuer à investir
et à renforcer les capacités pour ce travail. Malgré
cela, le financement du gouvernement a laissé les chercheurs préoccupés par
l’avenir et la compétitivité.
Les processus d’innovation varient
considérablement d’une organisation à l’autre, et les nouvelles idées peuvent
provenir de sources internes ou externes. Un rapport
publié en 2016 par le BCG a révélé que nombre des idées les plus
prometteuses proviennent du terrain et de partenaires externes, comme les
universités. La diversité des équipes est un élément commun aux OBNL qui
réalisent des percées en matière d’innovation. Plus précisément, les
différences d’esprit, d’origine et de compétences ouvrent la voie à d’autres
perspectives. N’oubliez pas non plus que les OBNL sont aussi des employeurs. Le
nombre total d’emplois dans les organisations caritatives et à but non lucratif
est passé de 2,1 millions en 2007 à 2,4 millions en 2017. Les
employés du secteur à but non lucratif sont un groupe bien instruit, 84 %
ou plus ayant suivi au moins quelques cours de niveau postsecondaire.
Les étudiants de niveau postsecondaire, les OBNL et les
établissements universitaires bénéficient tous de placements travail-études et
d’apprentissage par l’expérience
C’est un don du ciel. D’accord, peut-être
pas exactement, mais c’est assez proche. Il existe une relation symbiotique
entre les étudiants, les OBNL par l’entremise de placements travail-études et
les établissements universitaires par l’entremise de l’apprentissage par
l’expérience. Les placements travail-études et l’apprentissage par
l’expérience donnent aux étudiants la possibilité d’acquérir de l’expérience
sur le terrain, de déterminer si leur carrière leur convient, d’affiner leurs
objectifs d’apprentissage, de développer des compétences précises et de se
constituer un réseau de contacts après l’obtention de leur diplôme. Les conclusions du Conseil
de la qualité de l’enseignement supérieur de l’Ontario vont dans ce
sens : les étudiants qui suivent des placements travail-études ou qui font
un apprentissage par l’expérience sont mieux préparés à entrer sur le marché du
travail avec des compétences pertinentes, transférables, commercialisables, ou
encore connues sous le nom de compétences humaines. Ils ont exploré leurs
options de carrière et ont amélioré leurs perspectives d’emploi après
l’obtention de leur diplôme. De plus, les étudiants ayant une expérience
travail-études sont plus susceptibles de se sentir qualifiés pour leur travail
et d’avoir un emploi en rapport avec leurs objectifs de carrière à long terme
et leurs études. Il ne fait aucun doute que les expériences de travail-études
et l’apprentissage par l’expérience sont utiles pour les étudiants : en
fait, c’est ce que montrent les statistiques. Ces
étudiants ont un taux de chômage plus faible et sont plus susceptibles
d’obtenir des revenus plus élevés.
Qu’en est-il des OBNL et des établissements
universitaires? Vous vous souvenez de ce point sur la diversité des équipes,
clé de l’innovation? Les étudiants peuvent apporter de nouvelles idées, de
nouvelles perspectives et de l’enthousiasme sur le lieu de travail et dans
l’environnement de la recherche. Les placements travail-études permettent
d’accéder à des étudiants aux talents variés et très motivés et contribuent
parfois à la sélection des étudiants avant le début du processus d’embauche, ce
qui réduit les coûts de recrutement. En outre, elles sont l’occasion d’évaluer
un employé potentiel à long terme avant de s’engager. En outre, les employeurs,
en l’occurrence les OBNL, peuvent observer directement l’aptitude au travail
des futurs diplômés. Les OBNL qui manquent de ressources reçoivent une aide
dont elles peuvent avoir besoin pour gérer des pressions à court terme ou des
projets spéciaux. Le développement
et le maintien de programmes de recherche profitent aux étudiants, aux mentors
du corps professoral et aux universités. Grâce à la recherche, ou à des
possibilités d’apprentissage par l’expérience, les étudiants sont en mesure de
développer des compétences en réflexion critique indépendante, ainsi que des
compétences en communication orale et écrite. Les membres du corps professoral
peuvent améliorer les expériences d’apprentissage des étudiants tout en
profitant d’un programme de recherche productif. Les universités profitent
également d’une visibilité accrue dans la communauté scientifique grâce à des
présentations et des publications.
En particulier pour les OBNL, les
placements travail-études nécessitent d’avoir des relations suivies avec les
établissements postsecondaires et d’avoir accès à des idées basées sur les
recherches émergentes. La collaboration structurée entre les OBNL et les
établissements postsecondaires présente de nombreux avantages. Ces
collaborations offrent des possibilités de recherche et d’éducation dans un
cadre à but non lucratif et renforcent les capacités de la communauté. Les
établissements postsecondaires accordant la priorité aux résultats des diplômés
en matière d’emploi, un partenariat avec les OBNL peut se traduire par de plus
grandes possibilités d’emploi pour les étudiants. En retour, les OBNL qui ont
besoin d’un soutien peuvent recevoir l’aide dont elles ont besoin pour innover
et être plus efficientes et efficaces. Un autre avantage est que les
établissements postsecondaires peuvent apprendre et mieux comprendre les
activités, les besoins et les défis des OBNL et déterminer comment les compétences
de leurs étudiants peuvent s’améliorer lorsqu’ils traitent des questions
relatives à leurs enjeux. Il semble que tout le monde y gagne.
Université de la Saskatchewan et Université polytechnique
Kwantlen : Études de cas sur la réussite des placements travail-études et
de l’apprentissage par l’expérience
Université de la Saskatchewan : Une étude de cas sur
des placements travail-études réussis dans les OBNL
Dans le cadre d’un projet du Réseau Impact Recherche Canada, financé
par le Conference Board of Canada
et le Centre de Compétences futures, cinq
étudiants de cycle supérieur de l’Université de la Saskatchewan ont effectué
des placements travail-études dans des OBNL de Saskatoon. Le projet de
l’Université de la Saskatchewan avait les objectifs suivants :
- Comprendre les principales
compétences professionnelles nécessaires aux OBNL qui soutiennent des groupes
en quête d’équité
- S’appuyer sur le projet FUSION
du Centre des Compétences futures en guidant le développement dans le cadre des
études supérieures
- Accroître les capacités de
recherche et la sensibilisation des partenaires locaux à but non lucratif et
communautaires
Le projet de l’Université de la
Saskatchewan s’inscrit bien dans les priorités du projet FUSION. L’objectif du
projet FUSION est de favoriser la collaboration autour du développement des
compétences et d’accélérer la diffusion des innovations réussies. Il vise à
s’appuyer sur des formes de développement des compétences plus inclusives et à
créer des formats d’apprentissage plus souples pour mieux faciliter l’acquisition
de compétences afin d’améliorer l’employabilité. De même, le projet de
l’Université de la Saskatchewan a aidé ses étudiants à acquérir des compétences
importantes pour l’emploi grâce à des placements travail-études dans des OBNL.
Apprendre de nouvelles astuces à une OBNL
Les étudiants apprennent des leçons de
leurs placements travail-études. Ils peuvent également impartir des
connaissances utiles aux OBNL et à leurs clients. C’est le cas des étudiantes
de l’Université de la Saskatchewan, Chiamaka
et Constanza.
Chiamaka a contribué à lutter contre la
faim en favorisant la sécurité alimentaire par l’éducation nutritionnelle au Saskatoon Food Bank & Learning Centre.
L’objectif de son placement était de permettre aux familles d’avoir accès à la
nourriture et de les doter de meilleures connaissances nutritionnelles grâce à
une participation accrue des clients. Elle a mis en lumière le fait que, bien
que le centre dispose d’un excellent programme de nutrition, il devait se faire
connaître davantage. Elle a fait des recommandations pour faire la promotion
des ateliers d’éducation nutritionnelle sur le site Web, pour faire connaître
les réussites du programme de nutrition et pour créer des vidéos mettant en
valeur les programmes du centre afin d’accroître la participation des clients
et de recueillir des fonds. Le Saskatoon Food Bank & Learning Centre
disposait déjà des outils nécessaires pour accroître la participation des
clients. Le point de vue et les conseils de Chiamaka les ont aidés à atteindre
leurs objectifs.
À la Safe
Drinking Water Foundation, Constanza a contribué à l’objectif d’éduquer le
grand public, y compris les étudiants, sur les problèmes de qualité de l’eau
potable et les solutions. Son rôle consistait à mettre à jour les documents de
la Fondation sur les résultats de l’enseignement afin qu’ils s’harmonisent avec
les programmes scolaires actuels de chaque province, à tous les niveaux et dans
toutes les matières. Elle a mis à profit son expérience de travail en tant
qu’enseignante dans les programmes de la maternelle à la 12e année,
son expérience de la conception de programmes d’études et les connaissances
acquises dans le cadre de son projet de thèse pour aider la Fondation à éduquer
ses clients.
Mettre la diversité en lumière
Non seulement les étudiants peuvent
contribuer à la diversité sur le lieu de travail, mais ils peuvent aussi
diriger des initiatives en faveur de la diversité. La diversité sur le lieu de
travail est importante, car elle est essentielle pour résoudre les problèmes et
permet de rassembler des voix et des idées de différents points de vue. Edgar
a aidé le YMCA à réaliser sa vision de
devenir une communauté diversifiée où les gens sont en bonne santé et ont un
sentiment d’appartenance collectif. Son placement consistait à évaluer le
niveau actuel de diversité parmi les employés de l’organisation. Les résultats
de son travail ont permis d’élaborer une stratégie de diversité à long terme et
de sensibiliser les gens à la signification de la diversité sur le lieu de
travail. Il a également souligné les possibilités d’élargir la diversité des
genres, des orientations sexuelles et des contextes économiques.
Les aspirations à l’innovation deviennent réalité
Souvent, les OBNL ne peuvent pas innover en
raison de capacités et de ressources limitées. Dans le cas de la Société Elizabeth Fry et de la Saskatchewan Elocution and Debate Association,
elles ont profité de l’aide de Martyne
et d’Abukari
pour faire progresser leurs aspirations en matière d’innovation.
Martyne a terminé son placement à la
Société Elizabeth Fry (SEF), une organisation qui travaille avec les femmes
avant, pendant et après leur incarcération afin de réduire les récidives
d’activités criminelles et de soutenir les femmes à haut risque de telles
activités en raison du racisme, de la violence et de la pauvreté. La SEF doit
recueillir des renseignements personnels sur les clientes pour obtenir des
subventions. Le travail de Martyne consistait à rechercher les meilleures
pratiques et à créer un cadre politique que le personnel de la SEF pourrait
utiliser pour recueillir des renseignements d’une manière qui accorde la priorité
à l’autonomie et à la dignité des clientes. Grâce aux efforts et à l’expertise
de Martyne en matière d’éthique de la collecte de données, la SEF a maintenant
des formulaires et des processus de données qui mettent l’accent sur son
engagement envers des pratiques inclusives, responsables et réceptives. Son
travail ouvre également des possibilités d’extension et de partage avec des
OBNL semblables travaillant avec des personnes vulnérables.
À la Saskatchewan Elocution and Debate
Association (SEDA), l’objectif d’Abukari était de développer un débat de style
consensus pour former les apprenants et les doter de nouvelles compétences et
connaissances sur la façon de résoudre des problèmes complexes de la vie réelle
– un style de débat qui honore les divers points de vue, opinions et
perspectives, et qui est capable de favoriser la participation des Autochtones.
Le résultat de ce partenariat travail-études a fourni à la SEDA une aide
essentielle qui a permis de faire passer cette initiative du stade de la planification
et de la discussion à celui de la mise en œuvre et des essais sur le terrain.
Abukari a contribué à concrétiser la vision de la SEDA.
Université polytechnique Kwantlen : Modélisation d’un
apprentissage par l’expérience réussi
Grâce à divers placements de recherche, les
étudiants de l’Université polytechnique Kwantlen ont permis au corps
professoral de résoudre de grands problèmes de recherche.
Sue Fairburn, chercheuse et enseignante en
conception de produits à la Wilson School of Design de l’Université
polytechnique Kwantlen, est experte dans la conception d’équipements de survie
pour des environnements extrêmes tels que l’Arctique. Une entreprise de
vêtements de sport, Mustang Survival, lui a demandé de concevoir une couverture
contre l’hypothermie. Mme Fairburn a chargé un petit groupe
d’étudiants de troisième année en conception de produits de créer un sac de
réchauffement de deuxième génération spécialement adapté aux conditions de
l’eau polaire et a fourni des experts qui pouvaient être consultés sur les
points de vue physiologique, du développement de produits et des utilisateurs.
Le résultat – le burrito polaire – est un produit hautement technique et
soigneusement étudié qui pourrait sauver des vies. Les étudiants ont pu faire
passer le design de la recherche au concept et au prototype fonctionnel en sept
semaines seulement, un exploit que Mme Fairburn n’aurait pas pu
réaliser en si peu de temps.
Asma Sayed, professeure d’anglais, dirige
plusieurs projets, dont l’archivage de productions artistiques sud-asiatiques
et la traduction d’œuvres d’auteurs canadiens de langues sud-asiatiques vers
l’anglais. Avec l’aide d’un étudiant, Rahil Faruqi, elle a pu localiser des
enregistrements d’archives d’entrevues et les traduire et transcrire en
anglais. Avec une ressource dédiée pour l’aider à accomplir ce travail, Mme Sayed
peut avoir plus de temps et une meilleure capacité pour examiner de plus près
les sources et parler des questions de justice sociale du point de vue de
textes littéraires et culturels.
James Hoyland fait appel à des étudiants
pour développer un moyen permettant aux agriculteurs biologiques indépendants
de construire leur réseau de capteurs de manière financièrement viable. Bien
que les capteurs ne soient pas nouveaux, la technologie est coûteuse à
installer et hors de portée des petits agriculteurs. En recherchant et en
testant sur le terrain la manière la plus simple et la plus abordable de
construire un réseau sans fil de capteurs de cultures, M. Hoyland donne
aux agriculteurs biologiques indépendants la possibilité de microgérer leurs
ressources limitées et de devenir plus viables sans avoir à recourir à des
méthodes moins durables sur le plan environnemental. Avec un étudiant de
quatrième année en physique des technologies modernes, M. Hoyland a
construit des nœuds de capteurs qui sont prêts à tester le terrain. Le travail
avec les étudiants permet l’interaction de différentes disciplines et la
communication interdisciplinaire au niveau des étudiants, ce qui est la clé du
travail de recherche et du succès de M. Hoyland.
Mission (étudiante) accomplie
À la réflexion, tous les élèves ont déclaré
que grâce à leur expérience travail-études ou à leurs occasions d’apprentissage
par l’expérience, ils ont acquis des compétences humaines transférables, comme
des compétences en matière de communication, de relations interpersonnelles, de
résolution de problèmes et de collaboration. Ils ont également déclaré qu’ils
étaient capables d’appliquer leurs compétences en matière de recherche à un
problème pratique et qu’ils se sentaient satisfaits d’aider d’autres personnes
à réaliser leurs objectifs. Cette occasion a permis aux étudiants de voir
d’autres options d’emploi et d’apprendre à apprécier l’importance de
l’éducation comme outil de sensibilisation aux problèmes.
Au cas où vous l’auriez manqué…
Voici les leçons clés :
- Les étudiants de niveau postsecondaire ont souvent du mal à trouver des occasions d’emploi. Ils manquent souvent des compétences que les employeurs recherchent, à savoir les compétences humaines. Il s’agit des compétences nécessaires pour entrer, rester et progresser dans le monde du travail.
- Les organisations à but non lucratif sont confrontées au problème du manque de ressources et de personnel et, par conséquent, ne sont pas en mesure d’innover.
- Bien que la recherche soit importante, son financement fait souvent défaut, ce qui crée un besoin de ressources et de capacités plus importantes pour résoudre les problèmes du monde.
- Les placements travail-études et l’apprentissage par l’expérience sont des occasions pour les étudiants d’acquérir une expérience sur le terrain, un réseau de contacts après l’obtention de leur diplôme, des compétences humaines et des perspectives d’emploi. En retour, les organisations à but non lucratif ont accès à des talents divers, évaluent les employés potentiels à long terme et aident à gérer les pressions à court terme ou à faire avancer des projets spéciaux. Les possibilités d’apprentissage par l’expérience dans le domaine de la recherche permettent de gagner en efficacité et de renforcer la capacité à résoudre les problèmes au sein des établissements universitaires. Cette situation est avantageuse pour les deux parties.
Ce projet a été financé par le Conference Board du Canada par l’intermédiaire du Centre des Compétences futures du gouvernement du Canada. Toute omission de fait ou d’interprétation relève de la seule responsabilité du Réseau Impact Recherche Canada. Les conclusions ne reflètent pas nécessairement le point de vue du Centre des Compétences futures, de son bailleur de fonds ou de ses partenaires.
Le Centre des Compétences futures est un partenariat de l’Université Ryerson, du Conference Board du Canada et de Blueprint.