Le mot « stakeholder » (partie prenante) est de plus en plus contesté en raison de ses connotations coloniales. Cela vous a-t-il frappé et essayez-vous d’autres mots ?
En novembre, Mark Reed a publié un article de réflexion sur l’utilisation du mot « stakeholder », concluant que « finalement, cela signifie qu’il faut repenser notre utilisation du mot « stakeholder ». »
Le problème avec le mot « stakeholder » est que dans un contexte colonial, un « stakeholder » était la personne qui enfonçait un pieu dans la terre pour délimiter la terre qu’il ou elle occupait ou volait aux territoires autochtones. Si l’on continue à utiliser ce terme, on peut considérer qu’il s’agit d’un manque de respect à l’égard des peuples autochtones et que cela perpétue la colonisation et la retraumatisation.
Le message de Mark a été suivi d’une discussion assez animée sur LinkedIn. La seule conclusion est que tout le monde respecte la discussion. Certaines options pour remplacer « stakeholder » étaient le détenteur de droits, les constituants de MdC, l’actant et les bénéficiaires potentiels.
Le 25 novembre, Réseau Impact Recherche Canada (RIRC) a organisé une discussion sur l’utilisation du mot « stakeholder » lors d’une session Dr RIC – un appel mensuel dirigé par les membres où les membres de RIRC élaborent l’ordre du jour. Environ 25 participants membres de RIRC étaient présents. À l’avance, j’ai envoyé le premier message de Mark et la discussion sur LinkedIn qui a suivi pour que tout le monde soit sur la même longueur d’onde. Certains points intéressants ont été soulevés au cours de la discussion :
- « Stakeholder » n’est pas utilisé par certains qui ont une pratique de recherche communautaire. Le terme est perçu comme une expression corporative.
- Il a une « ambiance d’homme ».
- J’ai vérifié auprès du coprésident du conseil autochtone de l’Université York, et il n’était pas au courant de la question. Cela ne veut pas dire que ce n’est pas le cas, mais simplement que ce n’est pas une discussion qui a imprégné tous les milieux autochtones.
L’une des conclusions est qu’il s’agit d’une question qui dépasse les contextes autochtones et qu’il s’agit donc d’une discussion importante, que l’on aborde ou non la question sous l’angle de la décolonisation.
Voici quelques options pour « stakeholder » :
- Ceux qui sont dans le cercle
- Ceux qui se soucient/devraient se soucier
- Partenaires – bien qu’il ait été reconnu que cela avait une définition légale.
Mon souci avec tout autre terme que « stakeholder » est que j’utilise régulièrement « stakeholder engagement » (l’engagement des parties prenantes). Il se trouve sur toutes mes diapositives. Nous avons développé un outil pour « stakeholder engagement ». Et « ceux qui sont dans le cercle de l’engagement » ou « ceux qui se soucient de l’engagement » sont des alternatives maladroites à « stakeholder engagement ».
Parties [potentiellement] intéressées
Ce terme est apparu dans la discussion du Dr RIC et je suis en train de l’essayer. Dans ma pratique de la mobilisation des connaissances, je considère que les personnes qui ont déjà accepté de participer à un projet sont des parties intéressées. Ceux que je n’ai pas encore engagés mais qui pourraient être intéressés par un projet sont des parties potentiellement intéressées. J’ai fait une présentation à MobilizeYU le 1er décembre et, alors que mes diapositives sur la trajectoire conjointe vers l’impact contenaient toujours les mots « stakeholder engagement », j’ai expliqué le contexte de la recherche d’une alternative et j’ai continué à utiliser « s’engager avec des parties [potentiellement] intéressées » tout au long de la présentation. J’ai ensuite vérifié auprès de Michael Johnny, gestionnaire de KMb York, qui a donné son accord.
Je ne vais pas changer mes diapositives pour l’instant. Je veux voir si les parties [potentiellement] intéressées vont passer sous ma langue et dans mon lexique. Si/quand ce sera le cas, je changerai mes diapositives.
D’ici là, si je trébuche, soyez patient.