2023 lauréate du Prix pour le savoir engagé du Réseau Impact Recherche Canada (catégorie doctorat) : Indira Riadi

Indira Riadi a reçu le Prix pour le savoir engagé du Réseau Impact Recherche Canada 2023 pour son projet, « Développer des services et interventions en santé mentale qui sont offerts en ligne, qui sont inclusifs et qui mettent l’accent sur la santé mentale des personnes âgées vivant au sein des communautés ».

À propos du projet

L’objectif de ce projet est d’explorer les facteurs ayant une incidence sur le bien-être mental des personnes âgées vivant dans la communauté et de développer des applications numériques pour promouvoir un accès équitable aux services pour les personnes âgées. Le projet de recherche a été mené auprès des personnes âgées qui vivent dans la communauté West End au centre-ville de Vancouver. Le partenaire communautaire de ce projet est un des principaux centres de personnes âgées à but non lucratif de ce quartier, le réseau West End Seniors’ Network (WESN). Il a contribué au recrutement des participant.e.s et à la diffusion des résultats de recherche. Les participant.e.s ont été invités à prendre part à des entretiens semi-structurés. Le but était de comprendre les croyances, les expériences, les attitudes et les sentiments à l’égard de la santé mentale, ainsi que les services dont les personnes âgées ont besoin pour alléger le fardeau de la santé mentale. Comme la santé mentale et la culture numérique sont des sujets sensibles pour les personnes âgées, la relation de confiance entre l’équipe de recherche et les participant.e.s. était de toute première importante. Résidente du quartier West End depuis trois ans, j’ai noué des relations de respect et de confiance avec des membres de ma communauté. L’élément clé de ce projet est la participation des personnes âgées de la communauté à toutes les phases du projet. Après tout, ce sont elles qui sont les expertes de leur propre vie et de leurs propres capacités.

Ce projet est en voie d’achèvement et les résultats des premières étapes ont été publiés ou ont été soumis pour publication. Tout d’abord, nous avons mené une étude systématique des applications numériques. Les résultats ont permis de déterminer que : (1) les utilisateur.rice.s et la population concernée doivent être au centre de la création et de la conception des applications numériques en santé mentale; (2) les applications numériques en santé mentale doivent être flexibles afin de s’adapter aux différentes conditions de vie, niveau d’éducation et capacités physiques et psychologiques de la population; et (3) la création d’applications numériques en santé mentale doit s’accompagner d’un soutien (humain) disponible pour tous les utilisateur.rices.s (Riadi et al., 2022). Deuxièmement, ce projet a permis de dégager quatre aspects fondamentaux qui contribuent au bien-être mental des personnes âgées vivant dans la communauté : 1) avoir un sentiment de stabilité par rapport à sa situation personnelle; 2) être capable d’agir; 3) avoir un impact positif sur les autres; et 4) avoir un sentiment d’appartenance (Riadi et al., sous presse). Ces résultats contribueront à développer une stratégie de création et de conception d’applications et de services qui est axée avant tout sur les besoins en santé mentale des personnes âgées.

Ces résultats préliminaires ont été partagés avec la communauté au-delà du monde universitaire. Encore aujourd’hui, le réseau WESN contribue à la mobilisation des connaissances, notamment en diffusant les résultats de l’étude dans son bulletin d’information, en organisant des séminaires sur la littératie numérique et la santé mentale dans le réseau WESN et le réseau South Vancouver Seniors’ Network, et en collaborant avec le responsable des programmes de la Burnaby Neighbourhood House pour créer un service de littératie numérique basé sur un programme d’études pour la population diversifiée des adultes plus âgés de Vancouver.

Pour un complément d’information, je vous invite à consulter les articles qui ont été publiés dans le cadre de ce projet :

  1. Riadi, I., Kervin, L., Dhillon, S., Teo, K., Churchill, R., Card, K. G., … & Cosco, T. D. (2022). Digital interventions for depression and anxiety in older adults: a systematic review of randomised controlled trials. The Lancet Healthy Longevity, 3(8), e558-e571.
  2. Riadi, I, Kervin, L., Dhillon, S., Hopper, S., Aguda, V., Cosco, T. D. (sous presse) Factors contributing to the mental wellbeing of community-dwelling older adults: A qualitative study from the Vancouver West End. BMC Geriatrics.

En outre, consultez également le bulletin d’information mensuel du réseau WESN (en anglais seulement) pour en savoir plus sur les efforts de diffusion des résultats :

  1. https://wesn.ca/wp-content/uploads/sites/22/2022/09/October_NL_web.pdf (p. 11)
  2. https://wesn.ca/wp-content/uploads/sites/22/2022/10/WESN_newsNOV22_web.pdf (p.11)

À propos de la lauréate

Indira est doctorante de quatrième année et chargée de cours au département de gérontologie de l’Université Simon Fraser. Elle a obtenu sa licence à l’Université de Toronto, avec une spécialisation en neurosciences.

Le projet de doctorat d’Indira comporte deux objectifs : 1) comprendre les facteurs sociaux qui ont une incidence sur la santé mentale des personnes âgées vivant en communauté dans le quartier West End de Vancouver, et 2) créer un programme communautaire visant à améliorer la santé mentale des personnes âgées en améliorant la culture numérique de la population. De concert avec son partenaire communautaire, le West End Seniors’ Network (WESN), elle collabore avec les membres de la communauté (des personnes âgées de plus de 65 ans) et des mentors bénévoles en vue de créer et de concevoir des programmes d’alphabétisation numérique. Ces compétences permettront aux individus d’accéder à des services en ligne (de santé mentale), d’établir des liens dans la société et, d’une manière générale, d’accroître leur indépendance.

Indira a commencé à s’intéresser au travail communautaire lorsqu’elle est devenue bénévole au WESN au plus fort de la pandémie de la COVID-19. Depuis, elle a bénéficié du soutien et du financement de Recherche en santé mentale Canada, de Mitacs et de la Community-Engaged Research Initiative (CERI) de l’Université Simon Fraser. En dehors de la recherche, Indira passe son temps libre à jardiner, à cuisiner, à faire de l’escalade, à skier et à rester à la maison avec son mari et ses trois chats.